Les reportages de Peter Paul Huth à Cannes se terminent par un regard sur la section « Cannes Classics ».
FESTIVAL DE CANNES. Le prix du jury œcuménique pour la 68e édition a consacré le film de Nanni Moretti, Mia Madre. Sa mise en scène sur plusieurs niveaux illustre le parcours complexe d’une femme réalisatrice face à l’acceptation du deuil.
Vincent Lindon, tout en sobriété, incarne un chômeur de longue durée, père d’un adolescent handicapé.
A Cannes, un film renvoie souvent à un autre. Ici, le dramatique quasi-documentaire Taklub a le même thème que la comédie du Tout nouveau testament : Dieu se rit des hommes qu’il fait souffrir.
Le film commence par des images d’une extraordinaire beauté. J’aurais tant aimé qu’il continue ainsi.
C’est un film curieux. Visiblement tourné avec des moyens réduits, presque en famille, on pourrait parler d’un ‘peplum en chambre’.
En quelques touches, dans un paysage brûlé par le soleil ou des intérieurs en clair obscur, le réalisateur décrit une vie de Judas éloignée de celle que nous connaissons.
Ce film subversif est d’une désarmante simplicité.
Ceux qui connaissent la nouvelle de Camus, « L’Hôte », qui a inspiré Loin des hommes, s’étonneront de l’expansion que ce texte subit en devenant un film.
Le jury œcuménique du festival de Locarno, en Suisse, a primé Durak (Le Fou), de Youri Bykov, un film russe aux forts accents d’Évangile.
Est-il possible de rester honnête ? On finit par en douter.

Dossier

Jacques Champeaux, membre du jury œcuménique, et Peter Paul Huth rendent compte de la Berlinale 2024.

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