65ème Festival International du Film Berlin

05/02/2015 - 15/02/2015
Berlin
Taxi

Jafar Panahi in "Taxi"

En clôture du Festival de Berlin, les jurys ont remis leurs prix le 14 février.

Le Jury international, présidé par Darren Aronofsky, a décerné l'ours d'or  à Taxi de Jafar Panahi. Le réalisateur iranien est officiellement interdit de métier et ne doit pas quitter son pays. C'est sa nière, Hanna Saeidi, qui a reçu à sa place la statue. Le jury œcuménique a donné son prix à El botón de nácar de Patricio Guzmán (Compétition internale), Ned Rifle de Hal Hartley (Panorama) et Histoire de Judas de Rabah Ameur-Zaïmeche (Forum). Patricio Guzmán a reçu en outre l'ours d'argent du meilleur scénario.

C'est le film Nobody Wants the Night d'Isabelle Coixet qui a fait l'ouverture du 65ème Festival de Berlin le 5 février 2015 avec 19 films dans la compétition, dont des œuvres d'Andreas Dresen, Peter Greenaway, Werner Herzog, Terrence Malick et Alexei German. Le 12 février, Wim Wenders a reçu l'ours d'or d'honneur. Dans la section 'Berlinale Classics' on pouvait admirer une version restaurée de Varieté de E. A. Dupont (1925), avec Emil Jannings et Lya de Putti dans les rôles principales.

Le jury œcuménique décerne des prix dans la Compétition internationale, ainsi que dans les sections  Forum et Panorama. Il a été présenté lors de la réception œcuménique des Eglises le 8 février où Fred Breinersdorfer, scénariste entre autre de Sophie Scholl - les derniers jours (Sophie Scholl - Die letzten Tage), Ours d'or et prix du jury œcuménique à Berlin en 2005, a donné un discours remarqué. Son nouveau film, Elser, est projeté lors de la Berlinale hors compétition. 

Liens:

Le site Web du Festival

La page du festival sur le site de Pro-Fil avec des articles sur les films

 

Prix du jury œcuménique

Le bouton de nacre
Réalisé par :
2015

Ce documentaire de Patricio Guzmán raconte l'histoire mouvementée de différents personnages de la Patagonie et du Chili qui nous rappelle que l'injustice et la souffrance humaine ne connaissent pas de frontières. En utilisant l'eau non seulement comme symbole, mais aussi comme élément naturel, il place l'histoire concrète des victimes de la région, depuis les indigènes de l'époque précoloniale jusqu'aux opposants au régime de Pinochet, dans la grande perspective de l'Humanité.

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Réalisé par :
2014

Cette dernière partie de la trilogie de Harley constitue une œuvre en soi qui étudie la nature humaine et ses motivations religieuses. Le personnage principal quitte sa famille adoptive pieuse à 18 ans dans le but de tuer son père pour venger sa mère (les sujets des deux films précédents, Henry Fool et Fay Grimm). Durant son aventure, Ned rencontre le persécuteur de la famille, son oncle, sa mère et son père en quête de rédemption. Une œuvre magnifique sur le plan cinématographique dont le scénario combine drame, comédie et une courageuse exploration philosophique sur la nature du Bien et du Mal.

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(Photo: © Hal Hartley)

 

The Story of Judas
Réalisé par :
2015

Le drame historique intemporel de la vie de Jésus est ici raconté à partir de la perspective de Judas, un de ses disciples, traditionnellement vu comme celui qui l'a trahi. Dans ce film il est représenté comme victime du pouvoir romain, au même titre que Jésus. Cette histoire de la Passion incite les spectateurs à regarder au-delà des préjugés et à essayer de comprendre la vie et le message de Jésus. Avec une conscience aiguë des événements de la politique mondiale, ce film souligne fortement la nécessité d'écouter les histoires des laissés pour compte. 

Voir la page sur le site de Pro-Fil, avec les différents articles sur ce film.

 

Lire aussi

Le film commence par des images d’une extraordinaire beauté. J’aurais tant aimé qu’il continue ainsi.
En quelques touches, dans un paysage brûlé par le soleil ou des intérieurs en clair obscur, le réalisateur décrit une vie de Judas éloignée de celle que nous connaissons.
C’est un film curieux. Visiblement tourné avec des moyens réduits, presque en famille, on pourrait parler d’un ‘peplum en chambre’.
Ce film subversif est d’une désarmante simplicité.