Un romancier exilé qui a reçu le Prix Nobel evient en Espagne dans sa ville natale, Gijón. Il n’y a pas séjourné depuis quarante ans. Son pèlerinage de quarante-huit heures est relié à des souvenirs qui le hantent et un mal qui le ronge. Il retrouve son ancien amour d’avant la guerre, assiste à un match de football américain, et récolte les honneurs dûs à sa gloire. Enfin, avec son amie, il se remémore la vieille mélodie de Cole Porter “Begin the Beguine” jouée durant la soirée dansante où ils se sont rencontrés.
Le choix du Jury s’est ainsi porté sur un film qui, sans révolutionner le langage du cinéma, témoigne tout de même d’une réalisation technique solide. L’excellente interprétation de l’acteur principal favorise le désir du réalisateur de montrer un constant respect pour la personne humaine, un respect qui s’étend même aux personnages comiques du film. L’évolution d’un amour entre personnes d’âge mûr, la confrontation face à la mort, le cheminement dans la découverte de soi, les retrouvailles d’une amitié fidèle et un retour aux sources, autant de traits que le Jury a su apprécier à leur juste valeur.