Prix du Jury œcuménique, Mannheim-Heidelberg 2021

Pour dire oui à sa propre vie il faut d’abord dire non aux différentes propositions d’une vie déterminée par d’autres. Le chemin de la protagoniste Marion le jour de l’anniversaire de sa sœur Alice, décédée cinq ans plus tôt, l’amène dans les ténèbres, celles du deuil qui la force à changer le regard sur la vie, un regard qui ne se laisse pas dévier par les illusions séductrices d’une offre d’un casino par exemple ou celles de son groupe.

Mais pour réussir un nouveau départ elle doit faire confiance à un compagnon de fortune qui se révèle être proche de son âme. Cela suppose d’accepter cette intimité ainsi que le risque de la vie. Tout cela éclate lors d’un saut dans la Seine qui ressemble à un baptême intime qui permet de la légèreté et un nouveau départ. En acceptant sa propre fragilité elle peut tendre vers le ciel qui transcende les limites de l’éphémère et surmonte le deuil.

Antoinette Boulat a réussi avec Ma nuit un moment magique du cinéma, magistalement incarné par Lou Lampros. (Photo: © Cercamon)